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La propulsion vélique exclue par Bruxelles du zéro émission, un non-sens ! «C’est à Bruxelles, que l’on classe ce qui est vert et ce qui ne l’est pas. Dans le secteur maritime, l’Union européenne distingue, depuis 2021, les navires zéro émission des autres par une taxonomie, c’est-à-dire une classification. Ce qui y est éligible sera un jour finançable, et ce qui est en dehors du cadre est condamné. Pourtant, les lois de la Commission européenne ne sont pas celles de la physique. On construit actuellement huit immenses voiliers-cargos, chez Piriou, un chantier français. Nous proposons un service commercial régulier, fiable, accessible et radicalement décarboné. Toutefois, si nous sommes la plupart du temps à -99 % d’émissions, nous ne sommes pas à zéro à l’échappement au sens de Madame von der Leyen, et donc non éligibles à ladite taxonomie. Acceptons-en l’augure, 1 % n’est pas zéro émission. La notion de zéro émission de l’Union européenne porte uniquement sur le pot d’échappement, ou la cheminée des navires, omettant au passage tout le cycle de vie du carburant et d’autres externalités négatives (notamment les gaz à effet de serre et gaz explosifs et/ou toxiques).
« Une victoire silencieuse du lobby des énergies fossiles » Les zéro émissions exclut un secteur naissant, pragmatique et marchand, dès à présent décarboné et offrant des perspectives de développement largement sous-estimées : le vent au large est abondant et prédictible, la voile, quand elle peut naviguer en propulsion principale et au portant, offre le meilleur rendement. En effet, au-delà de son caractère largement techno-solutionniste, la vision leyenienne entrave, en les excluant, les solutions véliques – très européennes et françaises – créatrices d’emplois et d’innovation de décarbonation réelle du transport maritime.
« L’hydrogène et l’ammoniac, molécules miraculeuses ? » L’hydrogène, dihydrogène, est en lui-même un gaz à effet de serre, explosif et liquide à -253 °C. Il est aujourd’hui à 99 % issu du gaz naturel (CH4, fossile) par procédé de vaporeformage. L’équation sans les coefficients est la suivante (CH4 + O2 = CO2 + H2). Lorsque l’on y ajoute de l’azote, on obtient de l’ammoniac, également gaz à effet de serre et explosif, qui est également extrêmement toxique à très faible quantité atmosphérique. Avec H2 + N2 = NH3, on a toujours émis le CO2 à terre, mais pour Madame von der Leyen, on est bien zéro émission. Dans les deux cas, on regarde la cheminée et on omet le… CO2, sans parler des fuites de méthane (gaz qui réchauffe le climat 83 fois plus que le CO2 lui-même), d’hydrogène ou d’ammoniac. Naturellement, on vante ces carburants comme possiblement un jour de source renouvelable, tout comme le méthanol. On oublie les lois, simples pourtant, de Lavoisier et de la thermodynamique.
« Un désinvestissement des solutions fonctionnelles » Ce sont donc, si on veut parler de décarbonation réelle, des méthodes de faussaires ; une fuite en avant du business as usual. Un écran de fumée qui permet pudiquement de continuer à émettre massivement sans être pris pendant encore quelques années. Naturellement, ces diversions carburo-centrées occasionnent un éparpillement, un désinvestissement des solutions pratiques, immédiates et fonctionnelles. La décarbonation réelle est en train de poindre, grâce à la propulsion principale vélique. Une telle exclusion par le texte européen obère tout simplement nos chances de financer un passage à l’échelle encore plus important que l’actuel. Madame von der Leyen, pour un développement à la hauteur du défi climatique, nous avons besoin que le Parlement qui élira ceux qui vous succéderont reconnaisse la propulsion vélique, quand elle est principale (et que le navire peut atteindre une vitesse commerciale moteurs éteints une majeure partie du temps) comme éligible à la taxonomie.»
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