BOEKEN  LIVRES  BOOKS

 

Trois voyages d’un capitaine-Evocation de la Compagnie d’Ostende


On signale à l’attention des lecteurs la parution du livre de Jean M. Cougnon « Trois voyages d’un capitaine-Evocation de la Compagnie d’Ostende » chez The Book Edition.com.

L’auteur est parti des journaux de bord tenus par un capitaine au service de la Compagnie d’Ostende qui connut, un naufrage, un blocus du Gange et une attaque de navires hollandais: Michiel Cayphas, qui malgré le naufrage sur la Côte du Bengale ayant entraîné le 10 août 1724, soit il y a 300 ans, des pertes considérables pour la Compagnie, ne perdit pas la confiance de celle-ci.

La Compagnie Générale Impériale des Indes, aussi appelée Compagnie d’Ostende, dont la création remontait à juillet 1723, date à laquelle ses statuts furent entérinés par l’empereur Charles VI d’Autriche, trouvait devant elle, dès son installation, une coalition d’intérêts puissants : la ligue des sociétés des Indes anglaise, hollandaise et française, protégée en sous-main par leurs gouvernements respectifs.

La Hollande, en particulier, faisait valoir que, du temps des Pays-Bas espagnols, les Rois d’Espagne avaient le pouvoir d’exclure de la navigation des Indes tous les sujets de leurs Etats, par conséquent les habitants des Pays-Bas (devenus autrichiens).

Les trois pays, Angleterre, Hollande (« les nations maritimes ») et France, ayant constitué l’Union de Hanovre (aussi appelée «la « Contre-Ligue ») parvinrent à se mettre d‘accord le 31 mai 1727 sur les Préliminaires de Paris prévoyant une suspension pendant sept ans, qui allait devenir en fait une liquidation pure et simple, de la Compagnie d’Ostende.

Craignant de mettre en péril la paix en Europe, mais aussi pour conserver ses chances de faire accepter par les Cours européennes la Pragmatique Sanction de 1713 permettant à sa fille Marie-Thérèse de devenir souveraine de toutes les possessions autrichiennes, Charles VI ne défendit pas comme il aurait convenu la continuation de l’activité commerciale de la Compagnie.

Trois des sept directeurs de celle-ci créèrent, il est vrai, une fois la décision de liquider la Compagnie devenue irréversible, une jointe secrète, mais celle-ci ne permit l’armement que de quatre navires (dont deux se retrouvèrent piégés au Bengale) qui naviguèrent sous pavillon soit prussien, soit polonais.

Au final, dix-sept navires furent affrétés sous l’égide de la Compagnie, dont sept partirent pour le Bengale et dix pour la Chine, avec des succès divers.

Pour faire revivre cette époque, l’auteur a pensé qu’il fallait partir de la lecture des journaux de bord tenus au moins par un capitaine (ou pour son compte par un officier du bord), et son choix s’est porté sur celui d’entre ceux au service de la Compagnie d’Ostende qui passa, sur une période d’à peine sept années, des affres d’un tragique naufrage, à la joie de ramener du Bengale comme de Chine de riches cargaisons, à savoir le (déjà nommé) capitaine Michiel Cayphas, originaire d’Ostende.

Les états de services de Cayphas étaient d’autant plus méritoires que, lorsque lui et ses confrères capitaines s’embarquaient vers l’Océan indien ou la mer de Chine méridionale, il n’était pas possible de déterminer les longitudes, de sorte que les positons par rapport à n’importe quel méridien sur la planète ne pouvait, au mieux, qu’être supputée.

Mais les principaux événements à bord des navires ne sont pas seuls rapportés, ce qui à la longue serait quelque peu lassant. Dès lors, les interactions des différents armements (au sens d’expéditions) sont signalées. Le rôle et le fonctionnement (parfois un rien négligent) des divers rouages ou niveaux de décision à terre sont soulignés. L’impression finale qui sera laissée chez le lecteur est celle d’une admiration rétrospective (avec un recul de trois siècles) pour le courage des marins -- en particulier celui du taciturne Cayphas-- et le dévouement, intéressé ou non, d’une figure telle que le commissionnaire-général Louis Bernaert.

Pour chacun des trois voyages dont le déroulement est exposé, l’auteur a tenté de reporter sur des cartes marines modernes les trajets tels qu’ils furent consignés dans les journaux de bord. Il communique en conclusion de chaque partie, pour chacun des voyages, ce qui reste encore peu clair ou non dévoilé après trois siècles, et en général ce qui différencie la façon dont les navigateurs de l’époque voyaient le monde, par rapport à la vision de notre début de XXIème siècle.

L’auteur défend l’idée que nos ancêtres du XVIIIème siècle imaginaient le monde plus vaste qu’il n’est en réalité.

Tous les personnages intervenant dans ce récit ont existé, de même qu’ont eu lieu tous les événements relatés.
Quelques « bonnes feuilles » peuvent être parcourues sur le site www.thebookedition.com (cliquer sur Librairie, et sélectionner dans la colonne à gauche les catégories Culture et société, ensuite Histoire de l’Europe). Le livre, qui peut être commandé depuis l’écran (prix TTC 17 EUR, hors frais d’envoi) est imprimé à la demande, et expédié sous 4 à 8 jours ouvrés. 

(248 pages, dont 13 d’illustrations).   

 

 

  LMB-BML 2007 Webmaster & designer: Cmdt. André Jehaes - email andre.jehaes@lmb-bml.be